Sanatorium « Sotiria »
Actuel Hôpital régional général des maladies du thorax


152, av. Mésogeion, 1932-37

Architecte:
Ioannis Despotopoulos (Jan Despo, 1903-1992)




Cette œuvre de Ioannis Despotopoulos, architecte et professeur qui fut l’élève de Walter Gropius à Weimar, constitue la première application de l’idéologie du Bauhaus aux infrastructures médicales de la capitale pendant l’entre-deux-guerres.
Le « Sotiria » était à l’origine un sanatorium de 420 lits. Le bâtiment a bénéficié d’une approche intégrée - avant-gardiste pour la Grèce - de toutes les dimensions de la conception architecturale d’un hôpital : fonctionnelle, sociale, technologique, esthétique, mais aussi psychologique, les relations entre malades et personnel soignant ayant fait l’objet d’une attention particulière.
L’ensemble se compose de six unités autonomes librement articulées, sans souci de symétrie, qui, dans sa forme initiale, abritait les espaces suivants : a) 42 salles de 10 lits, réparties sur trois niveaux du volume allongé de l’aile S.-E., de manière à séparer les malades gravement atteints des autres, b) 4 réfectoires occupant un petit bâtiment arrondi qui communiquait avec le bâtiment des chambres par deux couloirs à deux niveaux sur pilotis, c) de petits foyers pour les malades à chaque étage et une grande salle de réunion et de divertissement, occupant une aile indépendante sur pilotis, située à l’extrémité N.-E. du complexe, d) des balcons de thérapie orientés au sud pour l’hiver et au nord pour l’été, e) un bâtiment abritant les cabinets de consultation à l’extrémité S.-O., f) les « quartiers » du personnel soignant au quatrième étage du bâtiment principal et g) les installations techniques situées au demi sous-sol du même bâtiment.
La composition des volumes, qui reflètent clairement leur organisation fonctionnelle, se caractérise par son dynamisme, sa plasticité et l’harmonie de ses proportions. Les façades présentent une ordonnance extrêmement simple, où domine l’élément des châssis modernes en bois.
Après la Seconde Guerre mondiale et l’éradication de la tuberculose, le complexe a subi de nombreuses modifications intérieures, mais son aspect extérieur n’a pas été altéré.


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