Hôtel «Acropole Palace»

Rues Patission, Marnis, Avérof, 1925-26

Architecte:
Sotirios Mayassis (1894-1968)



L’hôtel «Acropole Palace» est l’un des bâtiments athéniens qui illustrent le mieux l’association heureuse des règles de composition de l’École des beaux-arts de Paris avec les éléments du courant moderne - à l’époque - de l’Art Déco et ceux, plus anciens de l’Art Nouveau. L’étude du projet a d’abord été confiée à l’architecte et professeur à l’Université Nationale Technique d’Athènes Alexandros Nikoloudis. C’est finalement Sotirios Mayassis qui a dessiné les plans du bâtiment en 1925, année où ont aussi commencé les travaux de construction.
Il s’agit de l’une des œuvres les plus importantes de l’architecte, qui a su résoudre le problème de l’implantation d’un bâtiment de normes européennes au programme complexe sur un terrain de forme triangulaire et difficile. Le plan tire parti de l’axe en diagonale du terrain et souligne l’angle du bâtiment par un arrondi. L’hôtel comporte cinq étages sur rez-de-chaussée et demi-sous-sol.
Les façades tripartites se composent d’une base - qui comprend le demi sous-sol et le rez-de-chaussée à double hauteur et qui est soulignée par des joints horizontaux - d’un « tronc », qui correspond aux trois premiers étages, et d’un sommet constitué par les deux derniers étages, qui sont séparés par des corniches et par les balustres de la terrasse. L’éperon arrondi de l’angle est mis en valeur par des ouvertures triples à tous les étages. Les éléments en encorbellement qui animent les deux façades sur toute leur hauteur confèrent au bâtiment une plastique affirmée.
L’hôtel se caractérise par le travail soigné des détails morphologiques, par le raffinement du décor et la richesse des matériaux – marbre et fonte martelée.
En dépit des modifications apportées au bâtiment après-guerre, en particulier au niveau du rez-de-chaussée et de l’entresol, l’espace intérieur a conservé dans les étages l’atmosphère de la composition initiale.
Le bâtiment, qui appartient aujourd’hui au ministère de la Culture, doit faire l’objet d’importants travaux de réfection.

TRANSPORTS