Marché central d’Athènes

Rues Athinas, Armodiou, Filopiménos et Aristogitonos, 1878-80 et 1989 sq.

Architecte:
Ioannis Koumélis
Architectes de la réhabilitation:
Yorgos Albanis, Nikos Fintikakis
Supervision des travaux de réhabilitation des façades:
Merkia Anagnostou



Le marché central de la Ville d’Athènes, qui occupe tout l’îlot compris entre les rues Athinas, Armodiou, Filopiménos et Aristogitonos, compte parmi les rares bâtiments publics dont l’affectation n’a pas changé depuis leur construction. Ce bâtiment éclectique de 1880 situé au cœur d’Athènes constitue à ce titre un monument important de l’histoire architecturale, économique et sociale de la capitale grecque.
Les plans initiaux ont été exécutés en 1878 par un ingénieur ou un architecte du secteur public dont le nom n’a pas été retrouvé dans les archives de la Municipalité. Les plans ont ensuite été largement modifiés en 1880 par Ioannis Koumélis, architecte et professeur à l’Université Nationale Technique d’Athènes.
Le marché central a subi d’importantes altérations dues à l’usure du temps et du quotidien. On déplore notamment la disparition de la coupole de verre, qui s’est brisée au début du 20e siècle.
Le marché est un bâtiment orthogonal doté d’un grand patio central couvert. L’espace du patio, qui couvre 1180 m2 sur une hauteur de 17 mètres, abrite le marché aux poissons, tandis que le marché aux viandes, qui couvre 2036 m2 avec une hauteur de 7 mètres, occupe les trois galeries qui entourent le patio et délimitent le pourtour du bâtiment, dont les angles sont formés par quatre petites tours. Les murs extérieurs sont en pierre, d’une épaisseur de 1,5 m au rez-de-chaussée et de 0,60 au niveau de la terrasse. Le niveau de la terrasse comporte une structure portante de poutres métalliques, avec des éléments de remplissage faits de brique et de terre.
Un toit métallique en pente recouvert de plaques de zinc couvre l’espace central du marché aux poissons, qu’éclairent des fenêtres à persiennes percées au niveau de la terrasse. La galerie du pourtour est couverte d’un toit métallique à deux niveaux, habillé de plaques de zinc laissant des jours pour un éclairage naturel et une bonne ventilation.
Le bâtiment ayant été classé monument historique, la Municipalité a entamé en 1979 des travaux de restauration et de réhabilitation des façades, sous la responsabilité de Merkia Anagnostou, à l’époque membre du Conseil Central des Bâtiments de l’époque moderne du ministère de la Culture.
Les architectes Yorgos Albanis et Nikos Fintikakis ont ensuite réalisé l’étude de réhabilitation de l’ensemble du bâtiment. Il s’agissait essentiellement de tirer parti de l’éclairage naturel et d’intégrer au bâtiment des systèmes d’avant-garde exploitant au maximum les sources naturelles d’énergie pour le chauffage et l’éclairage. Le choix des systèmes actifs et passifs d’énergie s’est fait dans le respect absolu du caractère architectural du monument.

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