Bibliothèque Nationale

32, rue Panépistimiou, 1885-1992.

Architecte:
Theophilos von Hansen (1813-1891),
en collaboration avec
Ernst Ziller (1837-1923)




La Bibliothèque Nationale est la troisième unité de ladite « trilogie athénienne », c’est-à-dire du magnifique et prestigieux ensemble néoclassique du centre de la capitale grecque.
Selon le plan général de la « trilogie » de la rue Panépistimiou, dont Hansen étudia le projet en 1859, à la demande d’Othon et pendant son séjour à Athènes, l’université devait être flanquée, à gauche, d’un bâtiment monumental équilibrant la présence, à droite, de l’Académie.
La Bibliothèque Nationale a été construite grâce à une donation des Frères Vallianos. Hansen y a utilisé les idées de Ziller (1859) pour la façade – un bâtiment de deux étages avec un grand escalier extérieur, une infrastructure en pierre calcaire et un étage en marbre du Pentélique. En raison de la petite taille du terrain et de sa forte inclinaison, l’architecte a simplifié l’articulation en trois parties du plan et placé le bâtiment sur une base qui constitue son rez-de-chaussée, augmentant ainsi sensiblement la hauteur des deux escaliers de marbres qui mènent au prostyle et qui, par leur forme courbe, leurs parapets ouvragés et leurs réverbères monumentaux, confèrent un caractère éclectique au bâtiment.
La façade de l’aile centrale est dotée d’un majestueux portique à six colonnes d’ordre dorique, dessiné d’après le modèle du Théseion. L’intérieur de la bibliothèque est l’œuvre de Ziller. Le vestibule de la grande salle de lecture présente une polychromie néoclassique. L’ordonnance de l’espace obéit à une logique d’unité et de visibilité. La salle est éclairée par une grande lucarne qui occupe le centre du plafond, et elle est entourée d’un péristyle ionique formé par huit colonnes dans le sens de la longueur et quatre dans celui de la largeur. Les rayons métalliques de la salle sont d’une facture et d’une morphologie particulièrement intéressante.
La division de la façade principale en trois parties – la partie centrale saillante de la salle de lecture et les deux bâtiments où sont conservés les livres – équilibre l’ensemble. L’ordonnance des faces latérales, avec les douze colonnes des fenêtres qui assurent un éclairage naturel abondant, est également soignée, tandis que les locaux administratifs situés à l’arrière du bâtiment ne sont pas décorés. Cette simplicité est en réalité due à un manque de fonds. Le décor sculpté prévu à l’origine n’a pu être exécuté, exception faite du fronton antérieur réalisé par le sculpteur viennois Schwerzek, lequel était venu à Athènes pour étudier les frontons du Parthénon.



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