Théâtre National (ex-Théâtre Royal)


Angle des rues Aghiou Konstantinou et Koumoundourou, 1981-1901, rénovation 1930-32, extension 1960-63 et création de la nouvelle scène 1970

Architecte:
Ernst Ziller (1837-1923)
Rénovation 1930-32:
Anastassios Métaxas (1862-1937)
Extension 1960-63:
Vassilios Douras (1904-1981)
Nouvelle scène:
Manos Perrakis (1937-)



Inauguré le 24 novembre 1901, le Théâtre Royal a été construit sur l’initiative du roi Georges Ier et financé par Stéphanos Rallis, Korgialénios et Evgénidis, Grecs installés à Londres.
Il occupe un terrain de petite taille, excentré et très en pente, qui a eu une incidence négative, à la fois sur la qualité du bâtiment et sur son histoire. Ses faibles dimensions sont par exemple responsables de la capacité réduite de l’édifice - 1000 places au total, réparties entre le parterre (400 places) deux balcons et quatre loges d’honneur –, insuffisante pour un théâtre au répertoire ambitieux, ainsi que du caractère étriqué du foyer et autres espaces communs. L’implantation du bâtiment sur l’alignement et, qui plus est, parallèlement à l’axe de la rue principale d’accès au théâtre, ne rend pas justice à sa façade monumentale. La composition des volumes est calquée sur les différents éléments fonctionnels du théâtre – scène, salle, espaces communs, etc.), suivant la tradition allemande. L’organisation des plans obéit au même principe.
Dans ces conditions difficiles, la priorité a été donnée à la scène - qui faisait 18 mètres de large sur 12,50 mètres de profondeur - aux dépens de la salle. Il a pourtant fallu l’agrandir et la moderniser à plusieurs reprises.
Dans son éclectisme académique, Ziller fait ici preuve d’un goût pour le baroque plus prononcé que dans ses œuvres antérieures, comme en témoignent la salle et les façades, qui présentent une plasticité disproportionnée par rapport aux dimensions du bâtiment, particulièrement frappante au niveau de la façade principale très « morcelée ». L’extension de 1961-63, réalisée sur les plans de Vassilios Douras, n’a pas su se dégager de cet esprit.
Les façades se divisent en trois zones distinctes, soulignées par les mêmes procédés morphologiques, exception faite de la partie monumentale de l’entrée principale. D’une hauteur de 2 mètres, la base est en pierre recouverte d’un enduit qui imite un appareil rustique et percée de fenêtres sans ornement. Le «tronc» présente des fenêtres surmontées de frontons, des pilastres de style ionique et un parapet à balustres. Le sommet du bâtiment se compose d’une corniche et d’un parapet.
La façade principale est dominée par l’élément central en saillie, qui se compose de six colonnes corinthiennes surmontant six piliers et supportant l’entablement à ligne brisée du sommet, sur le modèle de la bibliothèque romaine d’Hadrien.
Le théâtre a été refait en 1930-32 et en 1970. Les premiers travaux, qui avaient pour but de rénover l’intérieur du bâtiment rebaptisé Théâtre National et de modifier la scène, ont été menés par l’architecte Anastassios Métaxas dans l’esprit du classicisme moderne mêlé d’éléments Art Déco. La modernisation de l’espace scénique s’est appuyée sur une étude du scénographe Panos Aravantinos et de l’architecte Konstantinos Doxiadis.
Trente ans plus tard, une partie de l’aile construite en 1960-63 sera transformée par l’architecte Manos Perrakis pour devenir la Nouvelle Scène du Théâtre National; un espace flexible et transformable à volonté – en théâtre circulaire, en scène élisabéthaine, etc. – grâce à un système d’estrades amovibles et de sièges déplaçables.

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