Salles de spectacle Rex-Kotopouli-Cinéak

48, rue Panépistimiou, 1935-37

Architectes:
Léonidas Bonis (1896-1963)
Vassilios Kassandras (1904-1973)

Architectes de la rénovation:
BETAPLAN (Yannis Ventourakis – Panayotis Tavaniotis)



Conçu par les architectes diplômés de l’École des beaux-arts de Paris Léonidas Bonis et Vassilios Kassandras, le bâtiment des salles de spectacle Rex-Kotopouli-Cinéak constitue le premier complexe spécialisé du genre à Athènes. Il s’agit d’une application ingénieuse du principe français des salles superposées au très petit terrain de la rue Panépistimiou sur lequel il est construit (26 x 44 m). D’une hauteur totale de 33,90 mètres et d’un volume de 45.000 m3, l’édifice, dont l’ossature est en béton armé, bénéficiait d’installations techniques très sophistiquées pour l’époque, et notamment d’un système complet de climatisation.
Le niveau du rez-de-chaussée abritait un cinéma d’actualités de 582 places, le « Cinéak ». Au-dessus se trouvait le cinéma « Rex », qui comportait un parterre de 803 places, un balcon de 321 places, 9 loges et un poulailler de 448 places. Le théâtre « Kotopouli » se trouvait juste au-dessus du « Rex ». Il se composait d’un parterre de 626 places, d’un balcon de 222 places avec 15 loges et d’un poulailler de 276 places. Cette ingénieuse formule conçue par Bonis et Kassandras est passée dans la bibliographie internationale.
La salle de théâtre possédait une excellente acoustique, une vue très satisfaisante et une décoration intérieure particulièrement luxueuse. La scène du théâtre, avec ses belles dimensions de 18,90 x 12,85 mètres, était, jusqu’à une date récente, la plus grande d’Athènes.
La circulation verticale était assurée par deux escaliers doubles et deux grands ascenseurs.
En 1982, le théâtre « Kotopouli » a été détruit par un incendie. Le bâtiment a tout de suite après été classé, repris par le ministère de la Culture et rénové par le bureau BETAPLAN des architectes Yannis Ventourakis et Panayotis Tavaniotis. Le théâtre « Kotopouli » et le « Cinéak » constituent aujourd’hui les scènes annexes du Théâtre National. Le cinéma « Rex » a été transformé par son locataire en centre de divertissement et de musique populaire.

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