Propriétaire :
Université de Versailles St-Quentin
Architecte :
Marie Christine Gangneux


Bâtiment universitaire scientifique
de recherche et d'enseignement.

Livraison : octobre 1994

Surface hors oeuvre : 7 740 m²

Contenu de l’opération

Construit dans un parc classé, ce bâtiment comprend: amphithéâtres (4), salles d'enseignement, bureaux et laboratoires : trois unités de recherche en physique, biologie et mathématiques.

Sous contrôle GTC, il intègre une technologie de pointe, tant au niveau contrôle technique, climatisation que réseau informatique. Il abrite de plus 400 places de parkings, et des logements de fonction.  Situé à l’entrée du site, il inclue la restructuration de l’entrée du campus et l’esplanade sur la ville.  Le parc a été réhabilité incluant un terrain de foot, des tennis et des terrains de sport.  La construction de cette université dans le cadre de la procédure conception-construction n’ont duré que deux ans (des résultats du jury de concours à la livraison de l'ensemble du bâtiment). Nous avons assuré la rentrée des étudiants avec une semaine d'avance sur le marché.

Bâtiment Pierre de Fermat à Versailles, université de Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines

L'Université constitue un des fondements de nos sociétés développées.  Elle préfigure l'avenir de notre développement économique et social.  Ses bâtiments représentent ce potentiel; en cela, ils doivent être le signe de notre époque.
L'Université est un lieu de culture, c'est aussi un lieu d'acquisition de compétence. Efficacité, originalité, sérénité et convivialité sont essentielles à la formation de l'identité des jeunes gens qui constitueront la trame des entreprises du pays.

Insertion dans le site

En secteur résidentiel à l'entrée nord-est de Versailles, situé dans le périmètre de protection d'un monument historique, le site est un superbe parc boisé classé dans lequel s'insèrent des équipements sportifs et un patrimoine immobilier sans caractère.  Cet ensemble de neuf hectares est composé de lieux qualitativement différents : la déclivité naturelle du terrain est renforcée par la couronne des arbres en bordure du parc qui enserre les bâtiments existants.
La vaste étendue dégagée des terrains de sport en partie basse marque l'aboutissement de la grande pelouse dominée par l'ancienne maison Panhard du début du 20ème siècle.

Un épais massif d'arbres longe cette pelouse et renforce son rôle de liaison entre le haut et le bas du terrain.
La beauté du parc imposait une mise en scène juste et généreuse de la grande pelouse et des boisements de chênes, châtaigniers ou séquoias.
Le bâtiment Pierre de Fermat offre une esplanade qui est l'espace d'entrée pour le campus de Versailles en améliorant l'articulation de la pelouse avec la partie inférieure du site.

Le parti volumétrique

La typologie en peigne est adaptée à la répétition des éléments du programme :  des salles de cours ou de recherche.

L'institution est représentée par la linéarité de la rue intérieure et les masses des amphithéâtres qui constituent une forte identité volumétrique et formelle.
La rue est l'articulation naturelle du système tramé et des figures autonomes que sont les amphithéâtres.  Cette opposition permet d'afficher et de hiérarchiser les symboles de l'Université.
La réglementation versaillaise imposait les toitures. En choisissant l'inox plombé et non le zinc ou l'ardoise, nous avons donné des formes libres et contemporaines aux toitures excluant ainsi le pastiche.

La rue intérieure

Dans la barre, la rue intérieure est le foyer de ce bâtiment, et donne sa cohérence à l'ensemble, c'est un lieu ouvert où les éléments du programme sont lisibles : administration, enseignement, recherche scientifique, mathématiques, physique et biologie.  C'est aussi le lieu où le site est perçu dans son ensemble.
A l'extérieur, la mise en place des éléments permet de lire le sens du bâtiment : la barre renvoie à l'ensemble des maisons des sciences, tandis que les masses des amphithéâtres et les gradins extérieurs sont le symbole de l'enseignement.
Espace de vie, la rue intérieure offre une théâtralité chaleureuse du quotidien.

Unitaire, répétitive dans ses éléments, structurée par la lumière, c'est le lieu d'accueil et d'échange pour la communauté universitaire.

Les maisons

Quatre "maisons" – les dents du peigne – abritent chacune une fonction différente : la première est réservée à l'administration, les deuxième et troisième à l'enseignement, la dernière à la recherche.  Pour permettre le contrôle de la fréquentation, notamment dans le secteur des laboratoires, chaque maison dispose d'une entrée sur la rue intérieure avec un secrétariat.
Entre celles-ci, trois patios orientés sud-ouest laissent largement pénétrer la lumière au cœur du bâtiment.

Les amphithéâtres.

Les amphithéâtres sont distribués directement par la rue intérieure, ils sont autonomes par leur forme extérieure.  Ils sont constitués de deux espaces emboîtés : l'espace intérieur, unitaire est celui du professeur et des étudiants, il est inclus dans la boîte extérieure qui est celle de la lumière naturelle et du toit.  Les parois qui séparent les escaliers d'accès de la partie centrale, sert de filtre au mouvement et à la lumière.  Les deux escaliers latéraux sont éclairés en lumière naturelle, latérale ou zénithale, avec en bout une fenêtre sur le parc. Ce système de double-peau permet d'éviter l'occultation en cas de projection.

A l'extérieur, le "négatif" du volume des amphithéâtres a été utilisé pour installer des gradins très prisés des étudiants pour profiter du parc aux beaux jours.

La mise en couleur des différents lieux

Autre élément de lisibilité important, la mise en couleur identifie les secteurs de façon simple. Chaque maison a sa couleur, jusque dans ses prolongements extérieurs puisque les végétaux plantés dans les patios générés par le dispositif en peigne ont été choisis pour la couleur de leurs fleurs : rouge, jaune, bleu.